
Mont Pourri 2015
Le tour du Mont Pourri.
Mont Pourri 2015
Photo d'entête en arrière plan: Panoramique du glacier de la Grande Motte.
Départ de la randonnée, le lundi 24 août 2015
Refuge Porte de Rosuel - Refuge d'Entre le lac.
Arrivés la veille sous la pluie, nous quittons le refuge avec sa
toiture végétale en forme de vague par le GR 5 à 9 heures sous un ciel menaçant.
Dans le fond de la vallée un arc en ciel se dessine. La montée
débute parmi les aulnes qui bordent le sentier. Par endroits, le soleil
illumine les versants de la montagne.
Nous pénétrons bientôt dans une forêt de mélèzes odorante, quittons
le GR5 et empruntons le chemin des ânes. A la cote 2000, la forêt fait place à
l'alpage où nous retrouvons le GR5 pour un court instant. A proximité de
l'endroit où le Ponturin disparaît parmi les blocs calcaires, nous prenons le
sentier de droite et remontons le cours du torrent d'une eau cristalline qui
serpente à travers le pâturage verdoyant. A notre arrivée au Lac de la Plagne,
quelques gouttes de pluie se perdent dans les eaux fouettées par un petit vent.
Nous arrivons au refuge vers midi juste avant l'averse. Pique-nique puis tour
du lac pour André et Joseph. Quant à moi, je monte au col du Plan Séry (2609
m). Au sommet les nuages de plus en plus menaçant effleurent le Grand Tuf du
Plan Séry. Le silence est profond, immense. Dans la descente, au détour d'un
lacet, un coin du lac de la Plagne, dans
un léger brouillard, est coiffé d'un arc en ciel. L'effort est récompensé.
Je retrouve mes deux compagnons attablés devant une bière.
En soirée, les nuages nous entourent, la masse sombre du Mont Pourri
ne laisse plus voir que son sommet. Une
pluie froide se met à tomber.
Refuge d'Entre le lac - Refuge de la Martin.
Au lever, le ciel est bleu et le soleil caresse le versant du Dôme
des Platières. Le Mont Pourri est saupoudré de neige fraîche.
Départ du refuge à 7heures 45. Le brouillard envahit la vallée, il
nous enveloppe dans la montée vers le GR5. Le sommet du Mont Blanc de Peisey
émerge de la masse cotonneuse, illuminé par les premiers rayons du soleil. Nous
rejoignons et descendons le GR5. Le chalet des gardes, silhouette fantomatique,
apparaît dans la brume qui lentement se dissipe. Au chalet de la Plagne, la
vallée est baignée de lumière. Nous partons à droite, de nombreux lacets nous
hissent au Plan de la Sache.
Le chant des sonnailles nous accompagne dans la traversée de
l'alpage. A la cote 2600, le sentier se redresse, devient pierreux. C'est à
travers un chaos rocheux que le col de la Sachette (2713) est atteint. La descente est raide, elle s'adoucit au niveau des lacs
asséchés de la Sachette jusqu'aux chalets de la Sache d'en Haut, pour plonger
parmi les épilobes vers le chalet de la Sache d'en Bas où nous traversons le
ruisseau de la Sachette. Il nous reste
150 mètres de dénivelé positif par un sentier à flan de montagne qui nous offre
de belles vues sur le lac du Chevril et le Mont Blanc pour déguster une bière
bien fraîche. Ablutions au ''bachal'', souper, discutions avec le sympathique
gardien, un géologue, et son épouse, avant de plonger dans les bras de Morphée.
Refuge de la Martin - Refuge du Turia.
A 6 heures 40, je suis au pied du glacier de la Savinaz. Là-bas, vers
le nord, dans un léger voile atmosphérique, le Mont Blanc.
Les étoiles, une à une, se
sont éteintes. Le ciel vire au bleu, l'air est doux, la lumière venue de l'est,
lentement illumine le Géant d'une délicate lueur rose qui se propage sur les
pics environnants. Puis c'est au tour du glacier de la Savinaz de se colorer de
jaunes, oranges. Spectacle éphémère, inoubliable.
Je rejoins le refuge où André et Joseph sont attablés pour le
petit-déjeuner.
Départ à 8heures 30 pour la plus petite étape du tour.
Un large chemin, emprunté par le quad de la fermière dont le
troupeau paît à l'alpage de la Martin, nous descend par un dénivelé de
550 mètres au hameau de la Gurraz. Chemin parcouru, dans le sens de la montée,
par le gardien de la Martin avec un sac de 35 kg sur les épaules. Un petit
détour par le village au caractère d'antan avant d'entamer la montée ombragée.
Halte aux chalets de Cousset pour le pique-nique d'où nous jouissons d'une
belle vue sur le glacier de l'Albarons. D'abord raide, les 300 mètres de
dénivelé positif par un sentier à travers l'alpage s'adoucissent pour atteindre
le refuge de Turia avec sa vue exceptionnelle sur le Mont Blanc.
Une pose et je monte, sans le sac, quel plaisir, au lac de Riondaz.
Rencontre avec le berger et ses 560 moutons.
Au repas du soir, le gardien nous parle avec passion de son métier.
Le berger rassemble son troupeau, la lune de sa lumière froide éclaire la montagne,
les lumières artificielles scintillent dans la vallée.
Refuge du Turia - Refuge du mont Pourri.
Avant le petit-déjeuner, nous assistons au lever du jour sur le Mont
Blanc.
Départ à 7heures 45 pour cette longue étape. Le sentier qui débute
quasi à l'horizontale perd rapidement de l'altitude jusqu'à la cote 1900. Nous
sommes dans la Réserve Naturelle du Haut Villaroger, milieu ouvert, où les
rhododendrons tapissent les flancs de la montagne. Paradis des lagopèdes,
perdrix et tétras-lyres.
Le sentier qui suit les courbes de niveau, avec quelques bosses,
nous amène au premier remonte-pente au Plan des Violettes, où les engins de
chantier réparent les pistes de skis. Ils nous faut monter un raidillon par une
de ces pistes pour trouver notre chemin sous le télésiège de Droset et
descendre au Arc 2000. La télécabine de Varet nous dépose sur la Crête de
l'Homme. Par un large chemin pierreux, qui doit être un piste de skis, nous
descendons au lac Marcu pour aussitôt monter au lac des Moutons d'où nous
jouissons une dernière fois d'une belle vue sur le Mont Blanc. Le 4000 se reflète dans le lac bordé de linaigrettes
coiffées de leurs aigrettes argentées. Il nous reste 200 mètres de dénivelé
négatif avant de faire nos étirements tout en admirant les neiges éternelles de
la Grande Motte.
Le repas du soir autour d'une fondue avec un groupe de Namurois et
la bouteille de génépi offerte par le gardien, suivie de deux autres, se
termine tard
Refuge du mont Pourri - refuge porte de Rosuel.
Nous quittons nos hôtes et attaquons les 800 mètres de dénivelé
négatif pour boucler la boucle. Dans la descente à travers l'alpage, sous le
Mont Pourri et le Dôme de la Sache, on aperçoit dans le fond de la vallée le
lac de la Plagne. Le GR 5 est bientôt rejoint en contrebas des chalets de la
Plagne où nous retrouvons le Torrent du Ponturin et quittons le Parc National
de la Vanoise. Il nous reste à descendre le chemin parcouru à la montée lors de
la première étape. Les vêtements de pluie sont restés dans le fond des sacs. Ce
ne fut pas le cas de la crème solaire.
Cartographie : IGN Les Arcs La Plagne 3532 ETR 1:25 000
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