Parc national de la Vanoise

Tour de la Grande Casse et de Méan Martin

Départ de Tilff le 03/09/2005 à 6h30, de Xhoris à 7h30 en Belgique.

Arrivée à Pralognan la Vanoise à 17h30, petit rafraîchissement bien mérité après 860 km de route sans encombre. Renseignement pris sur l'horaire du téléphérique, nous constatons qu'il est hors d'usage pour la semaine, ce qui va perturber notre itinéraire. Installation au chalet de l'Isertan, douche et souper avec une Pella.

Vu que la montée au Mont Bochor par le téléphérique n'est pas possible, nous décidons de rejoindre Champagny par le Mont Chevrier au lieu de passer par le col Leschaux, ce qui augmente le dénivelé positif de 490 m,mais diminue le négatif de 168 m (toujours bon à prendre).Ce qui fait de notre première étape la plus dure, au niveau des dénivelés.

Dimanche 4 : Pralognan - Champagny le Haut refuge du Bois Départ 8h 10 Arrivée 17 h 30 Dénivelé positif 1220 m négatif 1162 m

Nous passons par le centre de Pralognan (1418 m) pour nous rendre au Darbelay et entamonsla montée vers le Mont Chevrier (2038 m), belle vue sur Pralognan et le petit hameau de La Croix.

Descente humide et glissante (Joseph s'en souvient) vers l'Allée (1600 m), quelques mètres de plat, vue sur la cascade de la Vuzelle et nous montons au col du même nom (1950 m) avec de belles échappées sur la vallée du doron de Pralognan.

Après le casse-croûte, descente vers le Plan Fournier (1723 m) d'où on peut admirer le Dôme des Somailles,le Dôme des Nants, le col d'Aussois avec la pointe de l'Observatoire, l'aiguille de Mey et le rocher de Villeneuve. Rude montée à la Tour du Merle (1973 m) avec sa croix au sommet.

Longue descente pour rejoindre Champagny en passant par les Enclos du Seil, nous remontons le doron de Champagny. Petite halte à la Chiserette pour nous désaltérer au bachal et rejoignons notre but, le refuge du Bois (1476 m). Dure étape pour une mise en jambes, réalisée toute en forêt.

Superbe refuge décoré par le gardien avec une belle collection d'anciens souliers de montagne, un bobsleigh de 1900 etquelques antiquités chinées sur les brocantes régionales.

Lundi 5 : Champagny le Haut refuge du Bois - refuge du Palet Départ 8 h 30 Arrivée 15 h 20 Dénivelé positif 1176 m - négatif 52 m.

Beau lever de soleil sur la Grande Motte.

Départ accompagnés du soleil, par le sentier découverte, nous arrivons au refuge du Laisonnay d'en haut. Belle vue sur la face nord de la Grande Casse (3855 m), l'Epéna (3421 m) et la pointe de la Grande Glière ( 3178m).

Par un beau chemin pastoral où nous observons nos premières marmottes, nous atteignons le refuge de la Glière (2062 m) avec son lac glacière asséché. Nous décidons de dîner à la cabane des gardes (2289 m), à peine nos épaules soulagées de nos sacs, nous avons la chance et le bonheur d'admirer un Gypaète montant de la vallée, emporté par les courants ascendants. Instant d'émotion que d'observer ce magnifique vautour, tournoyer sans donner un seul coup d'aile.

A travers les herbages, avec une vue magnifique sur les glaciers de la grande Casse et de la Grande Motte, en passant par le lac du Grand Plan et le col de la Croix des Frètes (2647 m), le col du Palet (2652 m) est sous nos pieds.

Il nous reste à descendre au refuge (2600 m).

Nous décidons de nous rendre au lac du Grattaleu (2512 m) où nous avons la surprise d'apercevoir des chamois au pied de la Pointe du Chardonnet.

Après une bonne douche froide, conversations autour du poêle bien chaud.

Mardi 6 : Refuge du Palet - Refuge du Fond des Fours. Départ 7 h 40 Arrivée 16 h 30 Dénivelé positif 918 m - négatif 984 m.

Par un ciel nuageux, nous remontons au col du Palet et par le Gr 5, descendons sur Tigne-le-Lac (2093 m) parmi les télésièges.

Après avoir contourné le lac, nous montons vers le Pas de Tovière (2267 m), belle vue sur le lac du Chevril, à l'horizon le Mont Blanc est malheureusement dans les nuages.

Nous évitons Val d'Isère (1842 m) en passant par le bois de la Balme, quittons le Gr5 pour remonter le ruisseau de la Calabourdane jusqu'au Manchet (1957 m).

Nous attaquons la montée vers le refuge du Fond des Fours (2534 m) en suivant le torrent du Cugnai. Dans la montée, on peut voir une ancienne bergerie en forme de tunnel d'une longueur de ± 10 mètres, donc le toit est en pierres recouvertes de terre.Les derniers lacets se font dans la pluie et le vent.

Il est 16h30 quand nous franchissons la porte d'un refuge glacial et sombre. A la satisfaction de tous, vers 18 h au retour de la gardienne, le feu est enfin allumé ainsi que l'éclairage.

A l'entrée du refuge, ne pas manquer le WC animalier avec quelques beaux spécimens d'excréments.

Le dortoir est froid, la pluie et le vent sont présents toute la nuit, ce qui n'augure rien de bon pour le lendemain.

Joseph ayant terminé la vaisselle avec la gardienne, nous nous mettons en route à 9h30 avec tous les vêtements de pluie sur le dos. Le thermomètre indique 6 degrés, la pluie et le vent de la nuit sont toujours présents.

Dure montée au col des Fours (2976 m), au sommet la pluie se transforme en neige fondante, nous sommes frigorifiés, nous renonçons à monter à la Pointe des Fours. Le brouillard nous empêche de voir le lac du Fond et les sommets environnants.

La descente vers le Pont de la Neige est rondement menée, nous retrouvons le Gr 5, descendons les gorges de la Lenta et trouvons un abri dans la maison cantonnière de Pied-Montet pour le pique-nique.

Après avoir repris des forces, nous descendons dans le vallon de la Lenta, le ciel se dégage lentement et on aperçoit l'Albaron dans la brume. Nous échangeons quelques mots avec un fermier, pour qui cette pluie est un don du ciel pour les herbages. Nous abandonnons le Gr 5 pour le Gr 5 E.

A notre arrivée à Bonneval (1790 m), par le chemin des Chèvres, la pluie s'arrête comme par enchantement.

Il est 15 h quand nous prenons possession de notre chambre à l'auberge d'Oul, et mettons sécher nos vêtements, tant bien que mal car la pièce est étroite dans les trois dimensions. La douche sera pour plus tard, suite à des travaux, il y a une rupture de canalisation dans la rue voisine.

Beau village ayant gardé sont caractère d'antan.

Jeudi 8 : Bonneval sur Arc- refuge de Vallonbrun. Départ 8 h 30 Arrivée 15 h 45 Dénivelé positif 600 m - négatif 125m

Départ de Bonneval par le chemin du Petit Bonheur Gr 5 E. Le soleil est de la partie. Nous descendons le cour de l'Arc par un beau chemin agricole, petite halte au Rocher du Château et ses peintures rupestres de plus de 5000 ans. Nous observons deux aigles aux jumelles.

A Villaron (1750 m), belle croix de la passion devant l'église et vue sur le glacier de Charbonnel. Nous atteignons Bessans, le soleil du matin commence à se voiler. Nous sommes de nouveau sur le Gr5.

Nous passons devant la chapelle St Jean Batiste, datée de 1695 et la chapelle St Maurice déjà reprise dans les écrits du 15e siècle. À l'intérieur, croix d'autel en pierre.

La petite montée du col de la Madeleine nous amène au joli hameau du Collet (1752 m). Une rude montée parmi de nombreux genévriers, avec pour le plaisir des yeux, la Vallée de l'Arc, et nous arrivons aux chalets du Mollad (2130 m).

Une dernière côte parmi les herbages, la chapelle St Antoine est en vue et la pluie nous accompagne pour les quelques mètres qui nous séparent du refuge de Vallonbrun (2272 m), où nous sommes accueillis par le gardien et un bon feu.

Le temps de nous désaltérer, la pluie s'arrête.

Nous montons vers le Plan des Glières où, d'après le gardien, nous pourrions apercevoir des chamois. Jean redescend au sec, une demi-heure avant le reste de troupe,l'averse nous surprend et rentrons au refuge pour la séance de séchage, sans avoir vu le moindre chamois.

En guise de compensation, le gardien nous offre le pousse café , un Génépi et une petite Poire en fin de soirée.

Vendredi 9 : Refuge de Vallonbrun- refuge d'Entre-Deux-Eaux. Départ 8 h 30 Arrivé 18 h 30 Dénivelé positif 950 m - négatif 863 m.

Nous démarrons la plus longue étape sous la pluie. Après quelques mètres dans la montée de la Fesse du Milieu, les chamois absents la veille sont au rendez-vous.

Nous traversons le ruisseau du Diet au Plan de la Cha (2370 m), et par un beau chemin en balcon, nous côtoyons une multitude de chamois dont nous admirons la grâce et la souplesse dans leur déplacement. La Vallée de L'arc et les sommets environnent sont parsemés de nuages bas.

Petite halte au refuge du Cuchet (2160 m), belle descente dans la pluie et le brouillard vers le Pré-Vaillant (1971 m) en passant par les ruines des Rochasses. Pour le pique-nique, abris précaire sous les épicéas, dans la montée vers la Tura de Termignon (2290 m).La pluie s'arrête enfin et nous atteignons les chalets d'alpage sous le soleil.

Nous sympathisons avec le fermier et nous avons l'honneur de visiter sons chalet dans lequel règne une douce chaleur, une odeur de bois et de ferme qui me rappelle des souvenirs d'enfance. De nouveau la chance nous sourit, un aigle majestueux vient tournoyer à peu de distance des chalets, instant magique.

D'après le fermier, il niche à la Pointe de la Fournache de l'autre coté de la vallée du Doron de Termignon. Nous quittons notre hôte, et par un chemin sans difficulté à travers l'estive, les glaciers de la Vanoise sur notre gauche, en passant par la Femma et les chalets du Piou, nous atteignons le parking de Bellcombe.

Quelques mètres de dénivelé positif, passage au Plan du Lac (2362 m), et petite halte au refuge pour admirer la chaîne des glaciers de la Vanoise.

Descente au pont de la Renaudière (2053 m) qui enjambe le torrent de la Rocheure, nous abandonnons le Gr5 et par un bon chemin nous atteignons le refuge d'Entre-deux-eaux où nous dégustons une bière bien méritée.

Samedi 10 : Refuge d'Entre-deux-Eaux- Pralognan chalet de l'Isertan. Départ 8 h 30 Arrivée 16h Dénivelé positif 417 m - négatif 1127

Magnifique lever de soleil sur le glacier de Chasseforêt, la Dent Parrachée et la Grande Casse. Nous quittons le refuge pour notre dernière étape et traversons le torrent de la Leisse par le pont de Croé-Vie (2099 m), nous suivons le Gr55, la montée vers le col se fait sous le soleil. Du sommet une vue unique s'offre à notre regard, la Vallée de la Leisse,

Entre-deux-eaux, le glacier du Vollonnet et bien d'autres paysages «extraordinaires », comme dit André.

Jean aperçoit deux bouquetins se dorant au soleil au pied du plateau de la Rechasse, nous les observons un moment et continuons le chemin en légère montée vers le col de la Vanoise (2516 m), magnifique décor que ce replat avec ces quatre lacs scintillant sous le soleil.

Nous descendons au lac des Vaches (2318 m), que nous traversons à gué sur des dalles, la Grande Casse en toile de fond, nous décidons de l'endroit pour nous restaurer. Nous entamons la descente sur Pralognan, passons devant le refuge des Barmettes, où nous avons logé l'année passée.

Après le hameau des Fontanettes (1644 m), nous passons par la cascade de la Fraiche où une via ferrata a été aménagée, et nous rejoignons Pralognan.

La boucle est bouclée.

Prenez la peine légère de marcher, nul besoin de courir.

PS: Rendons à César ce qui appartient à César et à Raymond ce qui appartient à Raymond: La rédaction du compte rendu de notre ballade est l' œuvre de Raymond, notre " Frison Roche", de même que son organisation impeccable; itinéraire, réservation des logements, cagnotte, etc..

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